Depuis la fin des années 80, je milite pour des objets nomades, empilables, transformables, qui s’adaptent à nos scénarii de vie, ils permettent aux espaces des configurations renouvelées et en mouvement.

Ce projet pour Campeggi parle d’appropriation du cadre domestique mais aussi d’invitation à « faire communauté ». 

Chez Ferdinand Tönnies, la communauté (Gemeinschaft) désigne une forme de collectif qui repose sur un sentiment affectif d’appartenance. Elle s’incarne en premier lieu dans les liens « organiques » de la famille, du voisinage et du village. Communauté de foi, de coutume et de biens, elle s’oppose à la société (Gesellschaft), laquelle est le produit de la volonté rationnelle et calculatrice des individus qui s’associent par intérêt. 

Le concept de communauté entre en tension avec la modernité et jette sur elle un éclairage cru. Il éclaire la façon dont la modernité se pense, notamment comme « critique et crise » du lien communautaire. 

Face aux enjeux écologique et sociaux, il est urgent de réaffirmer le soubassement « communautaire » qui continue de soutenir nos sociétés.

Symboliquement le canapé icône domestique peut se fragmenter en assises qui permettent de discuter ensemble. On partage alors son confort pour que plus de personnes puissent se poser, être ensemble.

Une structure pour donner la possibilité́ d’un « nous ». 

matali crasset