L’approche des rituels dans l’univers domestique est certainement ce qui m’a toujours motivée pour dessiner du mobilier. Grâce à ce regard de côté et par le prisme notamment de l’hospitalité, le mobilier m’apparaît comme un territoire excitant, à redécouvrir ou à réinventer.

Cette première collaboration avec Campeggi est née d’un intérêt commun pour les nouvelles typologies domestiques.

C’est un objet complètement dévoué à l’hospitalité et qui propose deux temporalités.

Il nous accueille d’abord, il se glisse dans une entrée, dans un interstice de la maison : la journée, c’est un portemanteau.

Une vibration métallique propose en effet, tout autour, des cintres placés à différentes hauteurs.

Quand les amis arrivent et la nuit venue, il se transforme en chambre d’amis impromptue grâce à ses différents éléments :

- le cylindre de confort dézippé devient un matelas pour deux personnes ;

- à l’intérieur du cylindre, on découvre un sac avec la couette et les oreillers ;

- le chapeau devient un lutrin pour le livre de chevet ;

- et enfin, la structure en métal devient un valet pour y poser ses habits avec en son centre une table basse pour poser tous ses effets…