- objets
La chaise de campagne, Vent des Forêts
J’ai rencontré le tourneur Philipe Huet en 2013 par l’intermédiaire du centre d’art Vent des Forêts. Nous avions réalisé à l’époque une suite d’objets en bois pour les maisons sylvestres, bol, assiette en bois en érable sycomore et planches à découper en érable sycomore et noyer. Avec l’intention de montrer le territoire.
L’ensemble de ce projet “Into the woods ” a été présenté à la Granville gallery à l’automne 2015.
J’aime aller dans son atelier terrier car c’est un lieu très particulier, chargé. Chargé car c’est un homme qui fait corps avec son métier, un homme engagé, et le temps semble s’y être comme arrêté. On découvre des morceaux de bois, de pièces tournées amassées sur laquelle la poussière et les copeaux se sont déposés formant un décor irréel, doux et vernaculaire.
Le bois cohabite avec les tours (les machines-outils) de toute sorte en totale sérénité.
J’aime la passion de Philippe, ses milles histoires autour du bois. En partant de chez lui la dernière fois, j’ai vu une carcasse de chaise, m’est venue l’idée que ce pouvais être le sujet d’une prochaine collaboration. Pour pouvoir ancrer encore plus son savoir-faire mais aussi continuer la collection.
J’ai cherché à faire une chaise qui lui ressemble, pas une chaise des villes mais plutôt une chaise des campagnes.
Une chaise robuste mais qui a sa propre générosité et personnalité.
C’est une alliance d’une structure forte et sûre, sur laquelle on peut compter et d’une finesse d’être au monde.
Cette collaboration est une manière de rendre hommage à ce métier de menuisier et
tourneur que Philippe a embrassé à la suite de son père qui vient de nous quitter…
La chaise a été entièrement fabriquée en Meuse dans des bois locaux, charme, érable sycomore, frêne, noyer et les mains d’un seul homme.
Chaque chaise est réalisée dans une essence différente
La seule couleur est apportée par une galette de feutre surpiqué, rouge, violette ou noire.
Une suite de ces chaises a été présenté également par The Cultural gallery à Saint Moritz à Nomad.
Partager
Crédits
- Grégory Copitet