Un vin libre doit se déguster en liberté. Sans artifice, il est nu au milieu de l’environnement qui lui a donné vie.

Dans une matière complice le verre, qui laisse voir sa couleur et dans une forme qui permet de le humer avant de la déguster. Mais un verre sans pied car il est suspendu pour s’oxygéner dans les airs.

Un verre qui rend humble : on prélève un peu de vin en prenant le ballon dans sa main.

Sans pied, il vient se loger parfaitement dans la paume et instinctivement on retrouve un geste ancestral qui est celui de porter un liquide à sa bouche avec délicatesse.

Puis on le relâche, il reprend ses aises dans l’espace en se dandinant.

Un geste pour simplement être à la hauteur dans la dégustation de la générosité de la nature.

Cette humilité on la retrouve dans la forme qui n’est pas décorative, c’est simplement une forme qui sert ce rituel.

Un verre suffisamment simple pour pouvoir être réaliser par les jeunes verriers du CIAV de Meisenthal.

A l’image des vignerons qui décident faire du vin biodynamique, les verriers prennent des risques.

Il faut investir dix ans de sa vie pour arriver à sortir une pièce d’exception en verre.

A l’image des vignerons, les verriers savent qu’ils sont dans le juste.

Un métier qui nous donne autant qu’il nous prend, un métier qui demande d’être à l’écoute et un métier qui nous fait accéder à une autre dimension de la vie.

Un projet qui est devenu une aventure. Une collaboration où un vigneron Stéphane Derenoncourt du Domaine de l'A / un design / une structure verrière  le CIAV de d'apprentis souffleur de verre autour de Yann Grienenberger   / un réalisateur de film Jérome de Gerlache / une curatrice Bettina Tschumi pour la cité du vin se mettent à l’unisson pour nous montrer une voix possible et nous redonner espoir.

Un projet où des structures à échelle humaine réaffirment ensemble des valeurs,

Une petite bouffée de vie engagée à partager.