Cette expérimentation propose une distorsion spatiale et temporelle, un élargissement du champ du design à la dimension invisible. Une invitation à se plonger dans les plis du temps.

Trois espaces expérimentaux émergent de la pénombre.

On découvre d’abord un triptyque : au centre, un miroir et, de chaque côté, des barres de LED verticales les unes à côté des autres. Au centre flotte une cloche de verre, support d’un casque muni de capteurs : la porte d’accès au monde ancestral.

Notre image se reflète dans le miroir par intermittence et semble être appelée à quitter la réalité sous l’effet hypnotisant des lumières ascendantes.

C’est un espace d’introduction à la thématique.

Le deuxième espace est un espace immersif : on est invité à entrer au cœur d’une structure hexagonale porteuse d’écrans inclinés et à se positionner debout sur le tapis capteur présent au sol. Ce module, qui emprunte les codes d’un engin spatial, est le cadre de la découverte d’une animation allégorique.

La fiction qui se déroule devant nos yeux est à la fois un déclencheur d’imaginaire et de gestuelle pour aboutir au lâcher-prise.

Le troisième espace est constitué d’une microarchitecture dans laquelle on pénètre pour se rapprocher du centre qui abrite une cascade singulière. Un flux lumineux tombe, en effet, du point le plus haut pour venir se réfléchir sur les microdiffuseurs repartis dans le cœur. Ils sont à différentes hauteurs pour former des ricochets d’illustrations montrées de façon fugace, particulièrement propices aux songes.

À la fin du parcours, un condensé de l’expérience nous est proposé sous forme d’une timeline illustrée imprimée.

La trame ancestrale a été présentée à [senne] à Bruxelles, en parallèle de Design September Brussels du 8 au 20 septembre 2015.

[senne] est un espace indépendant et non commercial qui entend présenter, une ou deux fois par an, des projets d’art et de design spécialement créés et produits pour cet espace et qui sont caractérisés pour leur aspect novateur.