On oppose souvent la machine à la main. Ce miroir est un objet qui conjugue et interroge la réunion de ces deux savoir-faire : la facture industrielle et le geste artisanal.

Son dessin repose sur un jeu graphique et géométrique à partir de deux polygones : un carré et un pentagone qui s’entrecroisent ou/et s’interpénètrent, créant une trame inspirée de la morphogénèse, des rhizomes ou des cartes des microprocesseurs.

Le rapport entre le tain argent du miroir et l’opacité de l’or crée des profondeurs et des subtilités de lumière. La précision de la découpe numérique propose un jeu subtil avec la matière de la feuille d’or que l’on sent déposée à la main.

Le pentagone est aussi une forme très liée au nombre d’or, une clé du monde dont le miroir serait le reflet ?

Un objet qui pénètre l’espace, et qui nous pénètre par cette focale graphique, proposant une mise au point ou interrogation : où sommes-nous ? 

matali crasset
devant moi, 2012
miroir mural
verre découpé à la commande numérique, gravé au sable manuellement et doré à la feuille d’or
67 x 70 cm
entreprises : Goude Glass, Atelier du Doreur
édition de 8 ex.
éditeur galerie Mica