De l’école Le Blé en Herbe au musée mobile Mumo, de la capsule du Frac Champagne-Ardenne au tour musical Saule et les Hooppies pour le Centre Pompidou, matali  crasset a placé au centre de son travail les questions de la transmission, la pédagogie et de la mobilité.

Le projet Hippomedia crée pour les Atelier Luma fait partie du volet éducation circulaire et prend place dans cette galaxie de structures mobiles en ajoutant des dimensions inédites :

Une mobilité « douce » grâce à deux chevaux de trait :

Le cheval et son capital sympathie en Camargue permettent d’établir un contact très fort.

 Une dimension sociale déjà dans la réalisation du projet.  

Le projet a donc ainsi été réalisé avec Actus, Association des Chevaux de Traits d’Union Sociale, une structure sociale d’insertion professionnelle basée à Tarascon autour des chevaux de trait. L’association Actus porte depuis 2012 le premier chantier d’insertion professionnelle urbain du Sud de la France. 

Databitme, un festival crée par David Lepolard et T'ES IN T'ES BAt et l’atelier Luma qui a invité matali crasset à matérialiser cette nouvelle typologie d’espace mobile avec la volonté de la faire rayonner autour d’Arles.

Hippomédia s’inspire des rythmes d’une structure mobile circassienne, ses bandes très contrastées de violet et de jaune se voient de loin. Le voir arriver dans un village crée de l’enthousiasme et un décalage par rapport au quotidien, amplifié par la présence des chevaux. L’animal permet de créer un contact immédiat et une curiosité avec le public rendant la médiation plus facile.

   Une fois sur place, Hippomédia se déploie très facilement et rapidement puisque que c’est une partie des parois qui pivotent de tous les côtés, pour ouvrir la structure et constituée les structures d’accueil du public.

Une fois ouverte la plateforme propose 4 espaces distincts :

Un espace d’accueil à l’avant pour proposer un café, présenter les activités proposées.(le haut de la partie avant devenant un auvent) 

Deux espaces latéraux pour faire des ateliers avec des tables et des blancs permettant d’accueillir jusqu’à 30 personnes.

Une mini-scène à l’arrière qui une fois la rampe déployée permet d’accueillir des petites performances.

L’intérieur de la structure permet le rangement et l’organisation de la mobilité notamment grâce à un meuble comptoir placé à l’avant mais peut être utilisé pour se poser grâce à deux bancs latéraux.  

Hippomedia a réalisé dans les ateliers d’Actus à partir d’une plateforme existante avec les salariés en réinsertion qui pour la première fois ont pu participer à l’élaboration d’une création. 

Elle utilise des ressources simples - bois et métal - ainsi que des savoir-faire locaux, comme le toit en roselière réalisé par un des artisans sagneurs de Camargue.

Hippomedia a une forme de facture contemporaine qui embarque des références locales en son sein : la forme du toit (droit d’un côté et arrondi de l’autre) fait référence à la forme de la maison typique des gardiens de Carmague.

Cette partie arrondie qui forme un auvent vient magnifier la mini-scène placé à l’arrière.   

Dévoilé à l’occasion du festival Databit.me, Hippomedia a permis de proposer des  mini-ateliers de sensibilisation et de création autour d’outils numériques.