Le Consortium Museum, nouveau nom du consortium, ex-centre d’art contemporain devenu musée à Dijon, a commandé à matali crasset deux espaces permanents, une librairie pour sa maison d’édition, les Presses du Réel et une salle de projection pour sa société de production, Anna Sanders Films.

Cette salle de projections est un écrin intimiste qui permet à une petite jauge de regarder dans des conditions optimales tous les films du catalogue Anna Sanders Films.

Un grand soin et une exigence ont été apportés à la qualité du son et de l’image, selon le cahier des charges de Charles de Meaux.
Ce type de dispositif permanent est assez

rare dans un centre d’art. Quand on pénètre dans la salle, on voit le nom de la maison de la production dont les lettres sont répartis sur chacun des panneaux acoustiques : A, N, N, A, S, A, N, D, E, R, S, à gauche et à droite F, I, L, M, S.

La salle s’organise autour d’une palette chromatique réduite du bleu au violet. L’espace du public est gradiné et accueille huit larges fauteuils bas que l’on peut déplacer, combiner
et associer avec facilité. La plateforme est munie d’une forme concave sur le devant pour amplifier un effet de cocon de visualisation pour la première partie.

Des panneaux acoustiques ont été dessinés, de chaque côté des assises, en forme de claustra, de façon à mieux qualifier l’espace. Ces cadres sont attachés au mur comme une porte et peuvent pivoter pour former une cloison évolutive.

Le dessin de l’espace joue avec une forme unique utilisée en verticale pour les panneaux acoustiques et en horizontale pour le socle et le panneau acoustique suspendu.