“En visitant le lieu, j'ai tout de suite compris qu'il fallait intervenir avec légèreté et proposer non pas un dispositif qui l'occulte, mais plutôt une bulle qui le donne à voir.
Cette discrétion repose sur une sélection d’objets en verre qui ont une présence mi-réelle, mi-abstraite. J’ai donc sélectionné dans la collection du FNAC des objets en plastique, gonflables, en verre, des objets que le regard traverse aussi pour mieux en signifier ce qu’est le design. Car ces objets, même transparents, sont avant tout pensés, dessinés par l’homme et, ici, à partir de matières créées par lui : le verre ou les plastiques sont ainsi des matières nées de son intelligence.
Il restait alors à les inscrire dans un geste commun.
La proposition de scénographie s’organise autour d’un élément symbole du lieu : le lustre. En augmentant sa taille jusqu’à ce qu’il touche terre, il définit un espace circulaire : une structure où chaque objet transparent devient pampille et, à l’image d'un lustre, crée des vibrations.”

matali crasset

Ce projet répond à une invitation de Jean-Marc Prévost et s'inscrit dans un programme de cartes blanches données à des artistes pour réaliser des expositions à partir de la collection du CNAP/FNAC.

* Le titre de l’exposition, s’il fait aussi référence au bâtiment conçu par Sir Joseph Paxton pour l’exposition universelle de 1851 de Londres, évoque en clin d’œil aussi la fin du XIXe où le design pose pour certains ses premières pierres dans le fondement de ses ambiguïtés.