L’intervention artistique au musée de Pont-Aven à l’Hôtel Julia consiste en une série de coupoles de lumière qui créent des sous-espaces pour se poser.

L’unité de lieu est générée par les lustres et leur projection sur le sol qui prend la forme d’un tapis. En référence à l’École de Pont-Aven de la fin du XIXe et à sa leçon « synthétique » qui met en scène l’essentiel par la couleur, la structure de la coupole lustre est ici évacuée pour devenir la source lumineuse elle-même.

Cette forme est constituée de segments de lumière en suspension, accrochés à un disque blanc qui fait office de réflecteur. Ces segments lumineux s’organisent en trois rangées : les deux premières éclairent l’intérieur du dôme, la troisième illumine l’extérieur, ce qui amplifie la présence de l’objet.

La coupole de lumière fait référence à l’audace et la passion de Mme Julia Guillou qui, durant la Belle Époque, fit construire des extensions intégrant de larges fenêtres, si caractéristiques des ateliers d’artistes. Dame Julia fit ainsi de son hôtel le repaire des peintres de Pont-Aven.

Positionné à seulement à 2,20 m du sol pour amplifier son aspect protecteur, le lustre apporte une lumière très diffuse qui permet d’apprécier le plafond et les détails de la rénovation du bâtiment dans son ensemble. L’espace créé par la coupole et la lumière est complété par un tapis au sol, avec l’idée de continuer la mise en couleur proposée par les architectes dans tout le bâtiment, mais, cette fois, sous forme de concentrés. Trois mises en espace chromatiques de couleurs pures si représentatives des émotions reflétées par les peintres de l’École de Pont-Aven.