Reflexcity, Asia Culture Center, Gwangju, Asie

  • espace
  • expérimenter

Reflexcity, Asia Culture Center, Gwangju, Asie

2016

Reflexcity est un espace-temps singulier où se développe une fiction, installation permanente au sein de l'ACC à Gwangju, sur l'invitation de Franck Gautherot et Seungduk Kim.

Le projet s’appréhende d’abord dans son ensemble, dehors, à travers la façade vitrée.

On discerne des paraboles acoustiques disproportionnées disposées dans tout l’espace, au rez-de-chaussée et sur la mezzanine.

Leur taille est si imposante qu’elles semblent vouloir capter ou envoyer des messages vers l’au-delà.

Elles ont toutes des diamètres différents, des couleurs différentes : des variantes de gris métallique colorées, leur aspect crée un chatoiement avec la source d’éclairage naturelle, mais aussi avec les sources d’éclairage intégrées dans la structure même.

Quand on rentre dans l’espace, on comprend que ce sont des "capteurs" d’humains. Ceux-ci sont comme attirés par ces formes circulaires et viennent se rassembler dessus, dedans, autour, avec des rituels bien particuliers.

Un premier capteur invite à se poser dès l’entrée.

On est protégé de la circulation par sa forme circulaire qui remonte tout autour.

Dans le même espace, un double capteur (un capteur au-dessus de l’autre) forme une capsule sur pilotis. C’est en montant au premier étage que l’on comprend comment y accéder, par une passerelle dérobée qui longe l’escalier.

Elle forme un véritable belvédère sur tout l’étage.

Sur la mezzanine, le capteur devient un podium ; on y accède par une rampe, le réflecteur devenant une arche lumineuse qu’il faut traverser pour aller s’asseoir dans un cœur à la fois coloré et douillet.

Un quatrième capteur incliné abrite une grande table d’hôtes : il protège les convives et les éclaire à la fois.

Enfin, dans une salle à part, un capteur/diffuseur à échelle humaine est orienté vers l’extérieur où pousse une rangée de bambous. On se pose en son centre seul, à demi allongé : un face-à-face avec la nature, pour une méditation ou plus.

Une œuvre qui cherche et revendique la diversité d’être et d’être ensemble. Qui invite l’informalité et la singularité autour d’une forme lisible que tout le monde peut s’approprier. Une œuvre qui détourne la symbolique de la technologie (la parabole acoustique) pour se recentrer sur l’humain. Remettre l’humain au centre du dispositif : une quête commune à tous mes projets.

Partager

Crédits

  • matali crasset